Un séminariste a-t-il toujours une tête d’enterrement ?

Tristesse - Ainsi soient-ils

Dans sa saison 2, Ainsi soient-ils pèche encore par manque de joie, malgré nos recommandations (interview au Nouvel Obs, décembre 2012). Les séminaristes sont excessivement malheureux, on les retrouve souvent pensifs, assis en haut des escaliers, passifs devant les évènements dramatico-tragiques qui s’enchaînent… Tant et si bien qu’on a envie de leur dire : « nous ne voulons pas de prêtres tristes, pourquoi n’iriez-vous voir ailleurs, dans un autre séminaire, ou carrément changer d’orientation ? ».

Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, explique l’importance de la vraie joie au séminaire* :

 « La préparation au sacerdoce est l’une des missions les plus riches de la vie de l’Église. C’est un moment où l’on vit une sorte de rencontre incandescente de l’appel de Dieu, de la générosité même de la réponse à cet appel, de la disponibilité pour donner sa vie et d’une espèce d’immersion, de brassage, de toute la richesse de la Révélation chrétienne.

Tout notre travail doit donc favoriser au maximum une communion dans la réponse à l’appel, pour aider les séminaristes à prendre conscience du sens du don total de soi, de l’engagement de la liberté, de l’importance du travail de la raison, de la grandeur de l’œuvre et de Dieu et de son don d’y être associé. Ce temps doit donc être marqué d’abord par la joie, en remerciant Dieu. »

On dit souvent qu’un saint triste est un triste saint ! Saint Philippe Néri, par exemple, était un gros blagueur. Et il est loin d’être le seul ! Car, avant tout, être chrétien, c’est une joie. Ou sinon cela ne sert à rien d’avoir rencontré le Christ !

 

* In La formation des candidats au sacerdoce – Congrès Eucharistique de Dublin (Irlande), 13 juin 2012.

** La Révélation chrétienne : Dieu qui s’est fait homme pour nous sauver et nous donner la vie éternelle.

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