Lieux de tournage de la série Ainsi soient-ils
Dans Sud-Ouest, on apprend que le producteur exécutif de la série, Philippe Delest a reçu un excellent accueil à La Rochelle, non seulement de la Ville et de la Région (qui subventionne) mais aussi des autorités ecclésiastiques. On y lit aussi qu’il a discuté de la série avec Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, sans plus de précision. Depuis, ce dernier a publié une critique sur le site de son diocèse, bien que n’ayant vu que les deux premiers épisodes.
Les paroisses Notre-Dame et Saint Sauveur de La Rochelle sont au générique de la série : y sont tournées une partie des scènes : la chaire de l’Eglise Notre Dame est la chapelle du séminaire des Capucins, tandis que la sacristie de l’église Saint Sauveur fait office… de sacristie.
Sont également présentes au générique de la série les (quatre) sœurs du couvent Sainte Eustelle, probablement les dernières résidentes du centre du même nom, toujours à La Rochelle, plus connu sous le nom de couvent des Ursulines. Cet ensemble compte un cloître et une chapelle du XVIIe siècele inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, trois cours, des logements, des bureaux qui abritent également les locaux du Secours catholique. Mis en vente en 2013, on comprend où les scénaristes ont trouvé l’idée de vendre le séminaire des Capucins ! Un peu d’histoire sur ce lieu, toujours selon Sud-Ouest ?
« Les moines augustins y installèrent leur couvent au tout début du XIVe siècle. Mais la Réforme balayant la ville au XVIe, ils furent chassés en 1568, le couvent dévasté, la chapelle transformée en boutique et le réfectoire cédé au culte protestant jusqu’en 1628. C’est donc là que furent mariés et baptisés pendant soixante ans, les couples et enfants de familles protestantes. Et si l’on en croit le généalogiste Jean-Marie Germe qui en a fait la découverte il y a dix-huit mois dans les archives du temple Saint-Yon, c’est là qu’aurait été baptisé le 13 août 1574 Samuel de Champlain, fondateur de Québec. Ceci restant bien entendu au conditionnel, d’autres historiens contestant l’authenticité de l’acte de baptême.
Et en 1628, à l’issue du grand siège, les Augustins reviennent dans leur couvent. Ils entreprennent en 1654 la reconstruction du cloître et de la chapelle, qui sera consacrée en 1660. Les moines augustins occupent le lieu jusqu’en 1791. L’ensemble immobilier est racheté en 1804 par la congrégation des Ursulines, qui sont rejointes en 1835 par les sœurs de Chavagnes pour y installer l’Institution Sainte-Eustelle La chapelle possède un très beau retable à colonnes corinthiennes et le cloître est le seul de la ville à être voûté d’arêtes et surmonté d’une galerie. »
Par ailleurs, toujours côté catholique, les Frères Spiritains ont également apporté leur soutien à la série, mais l’on ignore encore où ils se trouvent.
A noter aussi, selon un article bien documenté de Celemondo :
- une partie des scènes du séminaire sont tournées à la caserne Canclaux de Saint-Maixent (la paroisse, elle, ayant refusé de prêter l’église)
- les scènes qui se déroulent à l’entrée des Capucins ont été tournées devant l’hôtel Libéral Bruant, à Paris
- les scènes avec le pape ont été tournées dans les Salons de l’Hotel de Ville de Paris.
Enfin, les scènes de la série qui se déroulent dans les locaux de la CEF sont tournées au Conseil Economique Social et Environnemental, le fameux CESE. Notamment la salle hypostyle – où se perd Mgr Poileaux – et l’hémicycle pour les discours de ce dernier aux évêques de France, dans une ambiance toute stalinienne. Ambiance !
Dans la saison 3, de nombreuses scènes sont tournées dans des églises du diocèse de La Rochelle, ainsi qu’à l’Ile-de-Ré.
L’église sur la photo est justement celle des Spiritains de la rue Lhomond à Paris.
Merci, cela répond bien à notre question ! Nous avons vérifié, et en effet…