Quand on a voulu créer Ainsi soient-ils (.com)
Dans les coulisses de notre propre site
A l’origine, aux alentours d’août 2012, la joyeuse bande de l’Inquisition pour les nuls avait besoin de vacances. Nous étions crevés par cette opération qui avait abouti aux excuses du réalisateur en direct sur Radio Notre Dame et à l’abandon pur et simple, en rase campagne, du projet d’une saison 2. Mais voici que peu après, l’un d’entre nous a découvert très fortuitement, sur Face de bouc, l’existence d’une série, nom de code Ainsi soient-ils, qui dépeignait la vie de cinq séminaristes dans un séminaire parisien étrangement inconnu au bataillon. Le commentaire de la personne qui postait cette info était : « cathos, avant de lâcher les chiens, regardez de plus près ». C’est vrai que chat échaudé craint l’eau froide !
Seulement, hélas, le synopsis nous a mis la puce à l’oreille. Et sans que nous puissions rien faire, la puce est sortie de la léthargie (qui jusqu’ici la laissait à peu près sage), pour aller piquer les chiens qui étaient là… Nous, malheureusement, on a pas pu les retenir, et le coup est parti tout seul ! On avait les chiens à leur trousse ! L’horreur !
Alors, bien sûr, on s’est aussi fait procurer dare-dare les DVD presse, fourni sous enveloppe de papier craft jauni – comme dans un film d’agents très secrets – au beau milieu d’un hall parisien hyper chic. Notre contact nous fit promettre de n’en rien dire, même sous la torture de la Sainte Inquisition espagnole. Et nous nous sommes organisé une petite soirée home cinéma avec des bières fraîches sorties du frigo, cela va de soi. C’était très sympa, on a pu partager sur les différents épisodes, et surtout noter les milliards de questions soulevées par la série, même les plus débiles (comme la bénédiction spéciale pour les poules) auxquelles il fallait répondre intelligemment, si possible. D’ailleurs, au fond, est-ce que par hasard, on ne se fichait pas un peu complètement, dans Ainsi soient-ils, de la tronche de l’Eglise catholique, du pape, des évêques, de la très vilaine hiérarchie, surtout, mais aussi un peu des religieux (notamment du rire des bonnes soeurs), des cathos de sacristie, et aussi quand-même un tout petit peu aussi, des cathos à roulette, des cathos en skate, des cathos en poussette, des cathos du dimanche et même encore un tout petit peu des cathos tout court ? Un peu quand-même, non ? Ah non ?
Bref, on a travaillé fissa fissa à faire collaborer moult contributeurs, vidéastes séminaristes (des vrais bien réalistes), monteurs, cadreurs, photographes, pantographes, concepteurs, contributeurs, développeurs, lâcheurs, tourneurs, fraiseurs, fraisiers, jardiniers, sacristains, boulangers, vétérinaires, thaumaturges, psychiatres, blogueurs, cascadeurs, catcheurs, nyctalopes, gardes suisses, geeks, accros d’Apple et j’en passe… une fine équipe, quoi, et en plus, bien équipée. 😉
Et alors ? Alors, quand avons découvert que le nom de domaine ainsisoientils.com était libre, cela a été l’apothéose ! (même pas la peine de le hacker ;-). Et le début de l’apocalypse pour toute l’équipe d’Ainsi soient-ils, forcément, parce que là, pour une boulette, c’était une grosse boulette de leur part (bon, c’est vrai aussi, nous avions 4 petits mois d’avance sur eux). Bref nous sautâmes de joie, comme nous le racontons dans ce nouveau Tumblr avec le reste de toute l’histoire, si toutefois vous voulez bien aller y jeter un oeil, parce que c’est pas tout ça, mais on est quand-même pas venu ici pour monter les pneus-neiges (surtout qu’on n’est encore qu’en été), mais aussi pour faire un peu de clics quand-même, hein.
Enfin, après des tonnes de litres de sueur versés par note équipe de pieds nickelés de la cathosphère, les internautes ont vu apparaître le site, ils se sont demandés quelle mouche nous avait tous piqués pour nous en prendre ainsi à une série déjà aussi « culte » (Arte), aussi « phénoménale », digne d’un véritable « miracle cathodique », en clair la « Bible » des séries TV… avant même la première diffusion, cela va de soi. Et notre riposte fut jugée « pas très catholique » (Le Parisien), mais marrante quand même (en tout cas, d’après nous.)
Nous eûmes 100.000 visiteurs dès la saison 1, c’était vraiment au poil… et très poilant aussi. On a remis le couvert pour la saison 2 et nous voici encore là pour la saison 4 (on en a raté une ?), fidèles au poste. Merci Arte pour ce moment !