Le Père Laurent Sentis, professeur au séminaire de La Castille (diocèse de Fréjus-Toulon), répond brièvement ici aux principales questions sur la vie au séminaire, soulevées par la série Ainsi soient-ils. (Si vous en avez d’autres, nous contacter).

– Quelles sont les différentes formes de prière pratiquées dans un séminaire ?

Oraison silencieuse, office divin, messe.

– L’adoration est-elle « un truc de traditionalistes » ?

Non c’est un merveilleux moyen de contact avec le Christ.

– Quelle est la part de la prière par rapport à la formation ?

Un prêtre est un homme de prière.

– Pourquoi porte-t-on la soutane au Vatican et parfois, ailleurs ?

La soutane est la tenue qu’autrefois on portait avant de mettre un surplis ou une aube. Parfois, comme au Vatican, la coutume est qu’un prêtre ou un séminariste la porte de façon habituelle.  Mais un prêtre n’est pas un religieux et la soutane n’a jamais été considérée comme un habit religieux.

– Qu’est ce qu’on apprend au séminaire ?

La philosophie, la théologie, l’Ecriture sainte.

– Un séminariste est-il libre de ses sorties ?

Le séminaire est une maison où l’on vit en commun. Il y a une règle de vie qui fixe l’horaire et détermine les moments où il est possible de sortir.

– Les jeunes filles peuvent-elle venir rendre visite aux séminaristes ?

Oui aux moments où la règle de vie autorise des visites.

– Celles-ci ont-elle des responsabilités particulières dans la décision d’ordonner un séminariste ?

L’ordination est un acte public. L’Eglise consulte très largement tous ceux qui connaissent le candidat.

– Un séminariste sait-il de façon sûre que Dieu l’appelle à devenir prêtre ? 

Oui : l’appel de Dieu est identique à l’ordination.

– Comment est traitée la vie affective au séminaire ?

Il y a de nombreuses occasions où les professeurs sont amenés à parler de la vie sexuelle et affective.

– Est-il humain de ne pas avoir de relations sexuelles quand on est prêtre ?

L’activité sexuelle n’est pas indispensable à l’homme. On peut s’en passer. Mais il est vrai que ce renoncement est parfois coûteux.  Ce sont des moments qui sont l’occasion d’une offrande de soi et  qui heureusement ne durent pas trop longtemps.

– La vie au séminaire est-elle facile ? Qu’est-ce qui est difficile ?

La vie d’un séminariste n’est pas plus difficile que la vie qu’il aurait s’il n’était pas séminariste. Si la vie lui paraissait trop pénible, ce serait un signe qu’il n’est peut-être pas à sa place.

– Quelles sont les joies de la vie au séminaire ?

L’amitié avec Dieu, la beauté de la liturgie, la vie fraternelle et pour certains, la joie d’étudier.

– Fait-on du sport au séminaire ?

Oui bien sûr !

– Donner sa vie à Dieu, est-ce utile ?

L’homme ne se trouve qu’en se donnant à Dieu de qui il reçoit tout. Etre prêtre, c’est une manière de se donner à Dieu mais ce n’est pas la seule.