Ainsi soient-ils : résumé de l’épisode 1
Le jeune Yann Le Megueur (Julien Bouanich) quitte les scouts du Juc, et particulièrement, Fabienne, qui est amoureuse de lui. « Je suis sûr que trouveras quelqu’un d’autre, tu es une fille bien », lui dit-il au moment de l’au revoir scout.
Un deuxième candidat au sacerdoce, Emmanuel Charrier (David Baiot), dit avoir ressenti l’appel du Christ, même si son psychiatre, qui a diagnostiqué chez lui une dépression chronique, lui déconseille ce départ.
Un troisième, Guillaume Morvan (Clément Manuel), découvre au moment de partir que sa mère sombre dans l’alcoolisme et qu’elle vient de coucher avec un type rencontré dans la rue… Cette famille qui s’écroule ne l’empêche pourtant pas d’entrer au séminaire.
Raphaël Chanseaulme (Clément Roussier), quatrième candidat, se demande si son entrée au séminaire n’est pas « une occasion de se bourrer tout seul », au moment où son frère, Guilhem Chanseaulme (Xavier Gallais), le réclame pour l’aider à gérer l’entreprise familiale…
Une fois dans la place, le directeur du séminaire, le Père Fromenger (Jean-Luc Bideau) n’a qu’un mot à la bouche : discernement.
On entend l’un des pères du séminaire, en regardant les fuites d’eau dans la chapelle, dire : « les caisses sont vides, on peut pas réparer ».
On évoque aussi la « puissance du mythe » lorsqu’on évoque une histoire sur les prêtres réfractaires.
Pendant que les deux pères principaux discutent des nouvelles recrues, une religieuse, sœur Antonietta (Céline Cuignet) les suit derrière passivement, comme un petit chien. « Est-ce que le monde change, est-ce que nous ne pouvons plus le comprendre, est-ce que nous allons disparaître ? » s’interrogent-ils, comme si les propositions de l’Eglise étaient en décalage avec le monde réel. Dans une autre scène, on voit un délinquant sortir de prison et être rattrapé par un prêtre de Toulouse pour l’amener au séminaire…
Puis on assiste à une réunion avec le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Roman (Michel Duchaussoy) où un prêtre dévoile une stratégie de communication pour faire réélire le cardinal au sein des évêques. Son analyse part des « attentes du public vis-à-vis du public ». Le slogan « la faim n’attend pas l’hiver » correspond à une nouvelle urgence : les pauvres, avec l’Eglise de France présentée comme « dernier rempart contre la crise ». Les motivations politiques sont bien évidemment premières dans ce souci de la charité.
Dans une autre scène, on voit le « conseil des élèves » qui envoie chercher les nouveaux venus pour les obliger à assister à une adoration eucharistique, décriée par ces derniers comme un rite traditionaliste. C’est en fait une blague et il leur est dit « non mais vous vous croyez où ? on est chez les capucins ici, pas chez les traditionalistes de Sain- Nicolas du Chardonnay ». Le seul séminariste qui acceptait naïvement d’aller adorer, notre jeune scout de France du début, est moqué par ses camarades et reçoit un gage : animer la messe du lendemain. La soirée se finit un verre à la main en mode fiesta étudiante, entres garçons, avec une décoration crucifix aux murs et cierges. ‘J’ai toujours peur qu’ils abusent avec l’alcool ou avec leurs blagues sacrilèges », dit la Sœur Antonietta (Cécile Guignet) au supérieur, regardant de loin la scène. Ce dernier, évidemment, ne dit rien.
Retour sur notre délinquant qui refuse les avances de celle qui était avec lui avant d’aller en prison. A-t-il raison de se priver ? Puis nous assistons à une nouvelle réunion avec le Président de la CEF qui non seulement a signé le budget de la journée portes-ouvertes de nos amis capucins (comme si c’était son rôle) mais se lance dans un long discours lorsqu’on lui présente un devis pour la rénovation de leur chapelle, où il pleut : « les caisses sont vides, dit-il, nous croulons sous les demandes d’aides, certains de nos diocèses sont dans une situation financière très inquiétante ». Puis, lorsqu’on lui demande d’assister à la journée des vocations, il s’exclame : « c’est toujours une grande joie », venant d’avouer à demi-mot qu’il détestait le Père Fromenger, comme le dira ensuite l’un des prêtres présents.
Par la suite, on découvre José del Sarte (Samuel Jouy) un ancien délinquant désormais candidat au sacerdoce. Il est refusé dans un séminaire de province : sur le pas de la porte, le supérieur refuse au dernier moment le recevoir, parce que son profil ne convient pas : « aide sociale à l’enfance, foyers, casier, trafic de stupéfiant, tu sors à peine de prison… », lui dit-on.
On voit ensuite le cardinal Roman faire des essayages, entouré de sa garde rapprochée dont son tailleur personnel. Quand on lui parle d’un problème d’agenda, il répond « on ne décale pas Rome comme ça, du jour au lendemain ; doux Jésus, ajoute-t-il en mode ‘chaussée au moines’, que c’est difficile de trouver une date ». Et on l’aide à glisser sa soutane rouge lorsqu’il s’assoit, comme une mariée. Pendant ce temps, Yann retourne faire le plein d’énergie, suivant cette habitude donnée par son père, posant son front contre un arbre de la forêt.
On termine cet épisode par une visite houleuse du cardinal au Père Fromenger, pendant laquelle l’éminence grise demande au supérieur de décaler sa date de journée des vocations, « pour ne pas se faire concurrence », afin qu’il puisse lancer sa campagne de réélection. Quelques minutes après cette empoignade, le numéro 2 du séminaire est pris d’une crise de folie, la religieuse accourt pour lui donner ses cachets. Et le Christ de l’église se casse la figure.