Surtout, ne jamais oublier qu’Ainsi soient-ils est une fiction. Et la série télévisée, en particulier, a ses impératifs qui obligent à condenser les intrigues – qu’il en arrive des choses, en quelques mois, à ces séminaristes ! – grossir le trait, en rajouter parfois. Alors oui, certaines scènes vont agacer, comme la peinture d’un pape forcément sénile et dépassé. D’autres feront grincer des dents (non, touts les prélats ne petit-déjeunent pas en peignoir de soie). D’autres, enfin, peuvent choquer (les relations, notamment homosexuelles, qu’entretiennent quatre des séminaristes). Les rebondissements sont-ils exagérés ?

Oui. Faut-il pour autant croire que rien n’est plausible ? Ainsi soient-ils assume son point de vue et les épisodes réservent aussi de beaux passages sur la vocation et son mystère, le rapport à l’Eglise au monde, la miséricorde divine et la difficulté à vivre un sacerdoce.

A.L.D.