Dans la 2ème saison d’Ainsi soient-ils, Raphaël, séminariste, se lâche… Une image de voyeurisme ?

Controverse. Ainsi soient-ils parle beaucoup de la sexualité des séminaristes, comme si le témoignage du célibat des prêtres était incompréhensible. Le troisième épisode de la saison 2 commence par une séquence pendant laquelle Guillaume, séminariste et homosexuel, se masturbe… Mais au fait, pourquoi l’Eglise fait-elle sur ces sujets la morale au gens ? A-t-emme peur du sexe ? Débat entre le philosophe Fabrice Hadjadj et Lili Sans-gêne, paru dans le journal L’1visible.

Lili Sans-gêne : « Ce qui me choque, c’est que l’Église condamne les moyens de contraception, la masturbation, l’amour hors mariage ou compare l’homosexualité à une déviance. Ça ne la concerne pas, elle n’a aucune légitimité pour faire la morale aux gens. »

Fabrice Hadjadj : Remarque que, quand tu t’exprimes ainsi, tu fais aussi de la morale ! De même que celui qui déclare : « Tu dois jouir ! » Il cherche encore à nous imposer un devoir. Tout le monde fait de la morale. Mais le seul à pouvoir le faire légitimement, c’est celui dont la morale est vraiment libératrice, et correspond au développement objectif de la réalité humaine. Hélas ! Notre société est écrasée par le terrible moralisme de la consommation, qui estime que la jeune fille qui n’a pas couché avec un garçon est une attardée, et que celle qui porte un enfant est une soumise. L’Église s’efforce de nous libérer de ce moralisme tyrannique. Ses interdits ne nous barrent que des impasses. Et ses commandements nous ouvrent au fleuve de la vraie joie.

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