La « chasteté » des prêtres pose-t-elle un vrai problème… et à qui ? 

Qu’elle pose un vrai problème, c’est ce qu’affirme dans cette vidéo Thierry Gimenez, qui joue le supérieur du séminaire dans Ainsi-soient-ils. On se demande d’abord à quel titre il s’exprime : celui d’acteur ? Mais alors, quelle légitimité a-t-il pour en parler ? Simple question.

Pour répondre, notons qu’il y a une confusion dans cette question. La chasteté, c’est l’art de vivre la sexualité dans le don de soi-même, et donc tout le monde y est appelé. Pour un prêtre, cela va être à travers la continence – c’est-à-dire ne pas avoir du tout de relations sexuelles – pour un couple (marié ou non), cela va être vécu à travers le respect de l’autre, de son rythme, dans la recherche du bonheur de l’autre, et non pas une relation sexuelle égoïste pour satisfaire ses propres pulsions, son esprit de pouvoir.

Du reste, c’est étonnant, cette propension à vouloir dicter à l’Eglise ce qu’elle doit penser. Pourquoi s’acharner à la dénoncer comme « réactionnaire », voire « ringarde » et finalement « posant un vrai problème » ? Est-ce que nous oserions, nous, dicter aux acteurs de telle ou telle série la façon dont ils doivent jouer dans telle ou telle scène pour que cela nous plaise ?

Mais cela ne cache-t-il, pas, au fond, une secrète attente envers les catholiques ? Envers leur témoignage de vie, par exemple ? Par exemple, en filigrane, dans cette interview, perlent les questions suivantes :

– Est-il humain pour un prêtre de ne pas avoir de relations sexuelles ?
– Le célibat des prêtres est anti-naturel, les prêtres sont des frustrés ?
– Pourquoi les prêtres ne peuvent-ils pas se marier ?
– L’Eglise est-elle contre le sexe ?
– Sexe : l’Eglise fait-elle la morale aux gens ?
– Quel est le but de la sexualité ?