Dans les coulisses du vrai-faux site du séminaire
« Supergazol l’a imaginé dans les codes du Web des années 90 » (Smallthings).
Pour la saison 2 d’Ainsi soient-ils, Arte s’est fait plaisir avec un vraix-faux site du séminaire des capucins(1). But affiché : trouver un public plus jeune. L’occasion, aussi, de tourner en dérision un certain nombre de choses appartenant à l’univers catholique : guide de prières, formation au sein du service communication de la CEF, affiches du denier du culte, etc. Gilles Freissinier, directeur du pôle web d’Arte, a expliqué la démarche au site L’Adn (2) :
« Le web pour nous c’est : prolonger, enrichir la narration à l’antenne. Sur le projet Ainsi soient-ils saison 2, série sur des séminaristes qui se posent des questions sur leur avenir, nous nous sommes posés la question du fonctionnement de cette organisation religieuse, des coulisses de l’entreprise sur le net. Nous proposons l’intranet du séminaire avec tous les codes classiques d’un intranet entreprise. »
Et le journaliste de préciser :
« Dans un pure style graphique année 90 « fait maison », sont proposées toutes les informations nécessaires au jeune séminariste intégrant les Capucins et des services d’ordre pédagogique. »
Dans Smallthings (3), Alexander Kneting, le chargé des programme web d’Arte, reconnaît même avoir fait quelque chose d’assez « ignoble » :
« Au départ c’était très sobre, mais là on est sur quelque chose d’assez ignoble. Si les Capucins avaient un intranet, ça ressemblerait pas à un site très classe, ça ressemblerait à peu près à ça. »
Et d’ajouter qu’il a été difficile de ne pas dévaloriser le travail artistique :
« On a demandé à l’agence Super Gazol d’être le plus rétro possible. Certains directeurs artistiques s’y sont opposés, parce qu’ils veulent quand même mettre en avant leur travail ailleurs. »
Enfin, il en profite pour donner son point de vue sur l’Eglise :
« On avait imaginé le concept en lien avec les épisodes : si vous voyez les tractations entre le pape et la conférence des évêques de France, l’Eglise est vue comme une entreprise très hiérarchique, qui a un département RH pas très au point, tout comme son équipe de communication interne. »
- Disponible depuis la page officielle de la série sur le site d’Arte, sous l’onglet « Intranet ».
- Lire ici l’article complet de l’ADN
- Lire ici l’interview complet à SmallThings.