Quel est le parcours de formation d’un séminariste ?
Le parcours d’un séminariste est adapté en fonction de son âge, de ses études, de ses aspirations et des particularités de la formation suivant l’endroit où il postule.
Par exemple, dans la Communauté de l’Emmanuel, il y a 7 ans de formation pour un prêtre :
– 1 an de « propédeutique » (facultatif mais de plus en plus pratiqué en France ; obligatoire pour l’Emmanuel : l’année Saint Joseph) ; cette année ne compte pas comme une année de séminaire. Le candidat est appelé « propédeute ».
– 2 ans de « premier cycle » (auparavant appelé « philosophie »).
– 3 ans de « second cycle » (auparavant appelé « théologie »).
– 1 année diaconale.
Ce parcours intègre ce que l’on appelle les quatre piliers de la formation : formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale.
L’année de propédeutique est une année initiale axée avant tout sur le discernement pour une vocation sacerdotale, ce discernement se continuera ensuite tout au long de la formation au séminaire jusqu’au diaconat. Au cours de cette année une vie de prière régulière basée sur la liturgie des heures, l’oraison et la fréquentation quotidienne de l’eucharistie est mise en place. Dans la plupart des propédeutiques on met en place un temps de « lectio divina » (lecture priante de la bible) permettant de lire l’ensemble de la bible au cours de l’année. Quelques cours d’introduction théologiques et bibliques sont dispensés.
Les deux années de premier cycle sont elles aussi fortement axées sur le discernement. Ici la formation intellectuelle prend de l’importance avec comme base une formation philosophique, mais aussi une formation théologique, biblique, liturgique et pastorale dans leur fondamentaux.
Des stages caritatifs d’un an ou deux peuvent aussi s’intercaler dans ce parcours de formation, le plus souvent entre le premier et le second cycle, ces stages ont souvent pour but de faire grandir en maturité les séminaristes, ils peuvent se dérouler en France comme à l’étranger.
C’est seulement en entrant en second cycle que l’étudiant est reconnu « canoniquement » comme séminariste. Les trois années de second cycle servent à boucler la formation intellectuelle avec un baccalauréat canonique à la clef (l’équivalent d’une licence dans le système européen). Ce baccalauréat canonique peut être éventuellement prolongé par une licence canonique (l’équivalent d’un master 2).
En principe le séminariste est appelé au diaconat par son évêque à la fin de sa troisième année de second cycle. C’est une étape très importante : L’ordination diaconale est déjà un engagement a vie dans le célibat et la fidélité à la prière de l’Eglise (Liturgie des Heures). Attention nous ne parlons pas ici de diacres permanents mais de séminaristes ordonnés diacres pour un an en attendant d’être prêtre, cette tradition d’ordonner diacres de futurs prêtres remonte à la réforme grégorienne. L’année diaconale est plus spécialement dédiée à la formation pastorale.
A la fin de ce parcours et si rien ne s’y oppose ce diacre sera normalement appelé à être prêtre par son évêque.
Source : Pretres.com, d’après un article de Wikipedia « Séminariste (catholique) »