Questions posées par la série : le cheminement du séminariste

Le Père Laurent Sentis, professeur au séminaire de La Castille (diocèse de Fréjus-Toulon), répond ici aux principales questions sur le cheminement du séminariste soulevées par la série Ainsi soient-ils. (Si vous en avez d’autres, nous contacter).

 

1. Comment un séminariste peut-il entendre un appel à devenir prêtre ?

En général c’est un désir qui se maintient dans la durée. L’origine de ce désir est très variable.

2. Qu’est-ce qu’un prêtre ?

Les apôtres ont chois des évêques pour leur succéder dans leur ministère : gouverner, sanctifier et enseigner le peuple chrétien. Les prêtres sont les collaborateurs des évêques dans cette triple charge.

3. Comment se fait la sélection des séminaristes à l’entrée : catégories sociales, diplômes ?

L’Eglise se demande si le candidat a les aptitudes requises et s’il peut les acquérir. Les aptitudes sont la droiture d’intention, la clarté du jugement, la modération du caractère, la maîtrise de soi, la facilité de relation avec autrui.

4. Il y a-t-il un profil-type de séminariste ?

Le seul profil-type est celui qui vient d’être décrit.

5. A quoi renonce-t-on quand on entre au séminaire pour devenir prêtre ?

Un prêtre doit se consacrer tout entier à son ministère, surtout dans l’Eglise latine. En renonçant au mariage un prêtre renonce à la vie familiale et à la vie politique.

6. Qu’est-ce que « avoir la vocation » ?

La vocation c’est l’appel de Dieu reconnu par l’Eglise.

7. Comment un séminariste peut-il se déterminer librement pour la prêtrise ?

Le rôle du séminaire est de vérifier la liberté du candidat.

8. Par qui est-il aidé dans cette tâche ?

Le principal témoin de la démarche du séminariste est le père spirituel.

9. Peut-on se tromper de destin ?

Le mot destin n’est pas approprié. Le séminariste doit s’interroger sur la force et la stabilité de son désir.

10. Sera-t-on toujours malheureux si on n’est pas prêtre comme on le voulait ou si on ‘rate’ la femme de sa vie ? 

Quand un désir profond et stable est satisfait il y a une joie profonde qui permet de faire face à bien des épreuves.

11. Devenir prêtre, est-ce se consacrer aux autres ?

Non  c’est être disponible pour servir le Christ selon les directives reçues de l’autorité. On se consacre à Dieu et on se met au service de ses frères.

12. Qui choisit d’ordonner un séminariste, quel est le processus complet ?

C’est l’évêque diocésain qui a la responsabilité du discernement de la formation et de l’appel du séminariste. En général il s’appuie sur l’équipe de prêtres qui dirige le séminaire.

13. Le Vatican a-t-il son mot à dire dans l’ordination d’un séminariste en particulier ?

Non.

14. Quelle est la marge de manœuvre entre la sensibilité du candidat au sacerdoce et ce qu’enseigne l’Eglise catholique ?

Le prêtre comme tout catholique doit adhérer à la doctrine de l’Eglise en ce qui concerne la foi et la vie morale.

15. Pourquoi l’Eglise a clairement dit qu’elle ne pouvait pas ordonner des séminaristes aux tendances homosexuelles ?

Parce que le prêtre doit être un signe de la paternité divine. C’est un homme qui aurait pu être un bon père de famille.

16. Cette interdiction est-elle une stigmatisation des personnes homosexuelles ?

Non. L’Eglise ne stigmatise personne mais elle reconnaît la diversité des chemins de sainteté. Un homme à tendance homosexuelle peut devenir un saint sans être prêtre.

17. Pourquoi le célibat des prêtres ?

1°) pour être un signe du monde de la gloire : nous ressusciterons avec un corps glorieux mais nous n’aurons pas d’activité sexuelle.

2°) pour partager la condition humiliée du Christ qui sur cette terre a vécu dans le célibat.

3°) Pour donner un signe visible de la vertu de chasteté à laquelle chacun de nous est appelé mais qui demeure pour beaucoup difficile à pratiquer.

18. Quelle est la différence entre un diacre marié et un prêtre ?

L’Eglise reconnaît une hiérarchie dans le ministère. Le diacre occupe le premier degré le prêtre le second et l’évêque le degré le plus élevé. Il est bon que tous les prêtres ne soient pas évêques. Il est bon qu’il y ait des diacres qui ne soient pas prêtres et qui se consacrent à l’accueil des pauvres et de ceux qui sont éloignés de l’Eglise. L’Eglise a décidé d’appeler à ce ministère des hommes mariés en leur précisant que ce n’est pas pour eux une étape vers le sacerdoce.

19. Quelles sont les différentes étapes d’une ordination ?

L’essentiel de l’ordination est l’imposition de la main (par l’évêque) sur la tête du candidat suivie d’une prière spéciale.

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